COMPÉTENCE DISCIPLINAIRE n°2: Lecture
Titre de la SA: Lire un
texte de type narratif
Thème: Tradition/
Modernité
Classe: 3ème
Durée: 10 heures
Concepteur: AKPOHOUNKOU
Daniel
Objectifs: A l'issue de cette Situation d'apprentissage, les
apprenants seront capables :
·
d'identifier
facilement un texte narratif,
·
de
construire le sens du texte.
Connaissances
et techniques:
Grammaire: Le nom et ses particularités; le discours
direct et le discours indirect.
Conjugaison: Voix ou formes
des verbes
Technique
de lecture:
Les registres dramatique et fantastique
Stratégies
de travail:
Travail individuel/ travail en groupe/ travail collectif
Matériel:
- Pratique de Français, Nouvelle
grammaire du Collège ( Tout le programme
de la 6è à la 3è)
-Programme et guide 3è
-Grammaire, conjugaison, orthographe et
vocabulaire de la classe de 4è, Nathan,2011
-Grammaire des collèges 4è , Niquet, Ed
Hatier, Paris 1988
-Grammaire des collèges 3è , Niquet, Ed
Hatier, Paris 1988
-Grammaire par l'observation et l'usage
de la langue de la 3è, Danielle bouix-Leeman, Ed. LNI Paris 10
-Extrait
de " le veilleur de
nuit" in La naissance d’Abikou , Cotonou, Ed. Phoénix d’Afrique, 1998, PP.
53-54 du béninois Olympe Bhêly
QUENUM.
-Dictionnaire Français
DEROULEMENT
Situation
de départ
Dans
la société, il y a certains individus qui passent leur temps à voler les biens
des autres. Leurs victimes se plaignent souvent. Mais certains finissent par
trouver des solutions qui leur permettent de lutter contre les voleurs. Elles devraient certainement intéresser les agents de
sécurité publique ou tout citoyen. L'une de ces solutions
fait l'objet du texte extrait
de " le veilleur de
nuit" in La naissance d’Abikou , Cotonou, Ed. Phoénix d’Afrique, 1998, PP.
53-54 du béninois Olympe Bhêly
QUENUM. Tu es invité(e) à le lire et à en construire le sens. Pour ce faire, tu vas :
- Exprimer ta perception initiale de la tache à
accomplir
- Analyser la situation de lecture
- Construire le sens du texte
- Réagir bien par rapport au texte
- Évaluer ta démarche
INTRODUCTION
Capacité Exprimer
sa perception initiale de la lecture
d'un texte narratif
Activité
0
Consignes
1- Tu lis attentivement la situation de départ et tu
dis de quoi il s’agit .
2- tu expliques comment tu comptes
procéder pour réaliser la tâche.
3-tu dis si tu connais un auteur qui a
déjà abordé ce thème
Résultats (PM)
REALISATION
Capacité Analyser la situation
de lecture
2.1
Installation des ressources linguistiques
Grammaire
Activité Le nom:
particularités
Texte: Un pays
merveilleux
Sur
l'autre rive du grand lac, le chef de la tribu découvrit une cité dont les
cases étaient immenses et nombreuses. Quand ils débarquèrent, Alifa vit dans
les rues avoisinantes des enfants, hauts comme des palmiers, partager leurs
jeux avec des lions, des panthères, des
rhinocéros.... Pays béni entre tous! Là, bêtes et gens vivaient dans la plus
parfaite entente. Le mal n'était point connu. La bonté animait tous les cœurs.
Et le grand lac que la tribu d'Alifa
découvrit un soir à l'heure calme et recueillie du crépuscule fut nommé Tchad,
ce qui veut dire pays d'abondance, de bonheur et d'amour réciproque.
Joseph
Brahim Seid, Au Tchad sous les étoiles, Présence africaine.
Consignes
a) Lis ce texte et souligne les noms
qu'il contient.
b) Relève dans un tableau les noms qui
désignent: une personne-un animal-une chose concrète-une chose abstraite.
c)
Les termes suivants sont au
pluriel: les cases; les bêtes; des
panthères. dis si l'on peut de la même façon mettre le mot ''abondance'' au
pluriel.
d) parmi les noms suivants, dis ceux qui
sont comptables et ceux qui sont non-comptables: cité ; oiseau; entente; mal;
bonté; heure; bonheur.
Résultats
(PM)
Synthèse
Le nom ( animés ou non animés)
est un mot qui désigne un animal, une personne ou une chose: chef, lion,
case, entreprise, orage. Il y a des noms propres ( Jean, Tchad, Afrique) ,
des noms communs (monsieur, table, bêtes).
On distingue
également les noms concrets ( animés
ou non animés) qui désignent
quelque chose que l'on peut percevoir par les sens (le toucher, la vue, l'ouïe, l'odorat) ou
imaginer comme tel: lac , case, rue,
bruit, la poussière.
Les noms abstraits ( non animés) désignent une
qualité ou une action: bonté, mal, courtoisie.
Les noms comptables connaissent l'opposition pluriel/singulier et
admettent l'adjectif numéral cardinal et se mettent au pluriel après des
expressions de quantité.
Ex: une fourmi, des fourmis/ Beaucoup de fourmis./
trente-sept nuits
Les noms non-comptables sont en général
au singulier et admettent l'article partitif et exclue l'adjectif numéral
cardinal et se mettent au singulier après des expressions de quantité; ils
désignent une matière, une réalité
abstraite, prise comme une masse non découpable, non mesurable.
Ex : Avoir du courage. Il fait montre de beaucoup de courage. Sa main est pleine de sang.
|
Réinvestissement
Activité2
Considérons
les noms suivants: année, révolution, énergie, coton, vinaigre, courage.
Consignes
a) Parmi ces noms , dis ceux qui sont
comptables et ceux qui sont non-comptables.
b) A partir de ces noms , tu formes un
groupe nominal en associant chacun d'eux à l'un des déterminants suivants:
-article défini: du , de la
-article indéfini: un(e) , des
-adjectif numéral: un, deux.
Résultats
Activités
3 :
Le discours direct, le discours indirect
Découverte-Manipulation-Synthèse.
Texte 1 : Le jeune
homme, à sa mère.
« Mais voyons, maman, j’ai
dix-huit ans maintenant ; je veux un peu plus de liberté, je veux pouvoir
sortir le soir, aller bavarder avec mes copines et même danser de temps en
temps avec des copines, tu comprends ? Oh là ! Je ne demande rien
d’extraordinaire ! »
Texte2 : La mère,
au père
« Ton fils a dit qu’il avait alors dix-huit ans ; qu’il voulait un peu plus de liberté, qu’il voulait pouvoir
sortir le soir, aller bavarder avec ses copines et même danser de temps en
temps avec des copines. Il prétend qu’il
ne demande rien d’extraordinaire. »
Consignes :
a)
Lis les deux textes et énumère les interlocuteurs de cette communication.
b)
Du texte 1 au texte 2, relève tous les changements observés.
c)
Le temps de verbe de la subordonnée de la dernière phrase de texte 2 n’a pas
changé.
d)
Précise la raison.
Comment
on appelle le propos du jeune homme et celui de sa mère.
Résultats (PM)
Synthèse :
Le discours peut revêtir plusieurs
formes: il peut être soit au style directmmmm, soit au style indirect,
soit au style indirect libre. Le
discours rapporté permet à l'écrivain d'insérer des paroles à l'intérieur
d'un récit.
Au style direct, le discours
reproduit les paroles telles qu'elles ont été prononcées.
Ex: "Tout va
bien . Je suis heureux."
Il est signalé par des guillemets, et
le plus souvent introduit par un tiret ou les deux points. On y retrouve les
marques de l'oral.
Au style indirect, le discours
rapporte des paroles prononcées, mais par l'intermédiaire d'un verbe
inducteur afin de les intégrer grammaticalement dans le récit; il est
constitué de propositions subordonnées introduites par que ou
d'interrogatives indirectes .Tous les pronoms personnels sont à la troisième
personne, les verbes sont soumis à la concordance des temps par rapport au
verbe introducteur; les repères dans l'espace et le temps sont modifiés .
Ex: Elle s'écria
qu'elle était déjà venue la veille.
Ex: Il affirme
que tout va bien et qu'il est heureux.
Au style indirect libre, il rapporte
comme au style direct mais sans faire intervenir des verbes inducteurs, des
paroles ou des pensées, en les modifiant mais en évitant la subordination. Il
donne au récit un caractère naturel et vivant; il est introduit par des
verbes de déclaration, d'interrogation, de pensée, de sentiment, le plus
souvent au passé. La concordance se fait donc au passé.
|
Les transformations du discours direct
au discours indirect.
Le discours direct et le discours
indirect s’opposent en particulier par l’emploi des pronoms personnels, des
adjectifs et des pronoms possessifs, des adverbes de temps et de lieu, le temps
des verbes et parfois même de leur mode. Voici dans les tableaux suivants, les
différents cas de changement évoqués : Les modifications de temps dans le
style indirect ne changent pas.
Réinvestissement :
Activité
4
Consigne:
Mettre
au style indirect les phrases suivantes.
a)
"Qu'allez
vous faire aujourd'hui"
b)
"Etes-vous
contente de votre machine à coudre et l'avez-vous payée cher?"
Jean-Pierre s'adresse à Véronique :
" Mes parents me proposent d'aller trois jours à Natitingou avec eux. Il seraient très heureux que tu
viennes avec nous"
Conjugaison: Voix
ou formes des verbes
Activité5
Corpus
a) il faut partir.
b) Il pleuvait de grosses gouttes.
c) Je me regarde dans la glace.
d) Le coton se vend bien cette année.
e) Tous les assistants ont entendu le
cri de victoire.
Consignes
a) Tu soulignes le verbe des deux premières phrases et tu indiques leur sujet; puis tu remplaces il par une autre personne dans ces phrases.
Dis donc ce que tu constates.
b) Relève le verbe de la troisième
phrase ; donne la nature et la fonction de ''me''. Dis l'infinitif de ce verbe
et précise sa forme.
c) Précise le sens de ''me'' et de
''se'' dans ''me regarde'' et ''se vend''.
d) Dis à quelle voix est la dernière
phrase et mets-là à la voix passive.
e) Quand dit-on qu'un verbe est à la forme impersonnelle ou à la forme pronominale, à la voix active ou à la voix passive?
Résultats (PM)
Synthèse
Certains
verbes se construisent avec le sujet ''il''
qui n'a aucune des propriétés du sujet, sauf que le verbe s' accorde avec lui ; on parle de sujet
impersonnel et le verbe est dit à la forme
impersonnelle. Certains verbes sont essentiellement
impersonnels (comme falloir.) D'autres verbes connaissent un emploi personnel et un emploi impersonnel.
Ex: II descend du train beaucoup de voyageurs. Des
voyages descendent.
Un verbe est à
la voix ou forme pronominale quand
le sujet est accompagné d'un pronom personnel réfléchi de la même personne
que le sujet et placé avant le verbe. EX: Les invités se réjouirent de son
arrivée. /
Nous nous écrivons souvent. / Je me contentai de cette explication.
Les verbes pronominaux sont répartis en différentes catégories selon leur
sens: on distingue les verbes
essentiellement pronominaux ( dont le pronom de sens réfléchi n'a pas de
fonction grammaticalement: Le guerrier ne put s'emparer du pays./Josiane
s'aperçois de son erreur.
Les verbes pronominaux de sens réfléchi
(le sujet fait l'action exprimée sur lui-même) où le pronom peut être
COD, COI, ou COS.
Ex : il se
peigne. /Elle se nuit par son obstination /Elle s'accorde du repos.
Les verbes pronominaux de sens réciproque
où plusieurs personnes ( ou êtres animés) font alors l'une sur l'autre l'action
indiquée par le verbe. Le pronom réciproque peut être COD, COI, COS.
E: Jeanne et
Pierre ne se sont jamais vus./ Elles se sont adressé des lettres.
Certains
verbes peuvent être employés à la
forme pronominale de sens passif .
Les fruits se vendent cher. ( les fruits sont vendus cher.
( voix passive).
Le verbe est à la voix active quand le
sujet désigne l'être ou la chose qui fait l'action ou quand le sujet se
trouve dans l'état indiqué par le verbe: L'enfant court/ Ce garçon cueille des mangues.
Un verbe est à a forme passive quand le
sujet désigne l'être ou la chose qui subit l'action indiquée par le verbe; le
verbe est alors accompagné par l'auxiliaire ''être''. Le lauréat a été
applaudi par les conférenciers.
|
Réinvestissement
Activité
6
Consigne
Mets les verbes des phrases suivantes à
la voix active, et au temps de l'indicatif indiqué en regard.
1-Sylvie
( revenir -passé composé) à pas
lents.
2-Odile ( réagir- plus-que-parfait)
vivement
3- Le technicien ( localiser- passé
antérieur) la panne rapidement
Technique
de lecture: Les tons ou
registres dramatique et fantastique
Activité 7:
Le ton ou
registre dramatique
TEXTE
Ils étaient trois mille. Ils faisaient
un front d'un quart de lieue. C'étaient des hommes géants sur des chevaux
colosses. Le Maréchal tira son épée et prit la tête. Ces escadrons énormes
s'ébranlèrent. Toute cette cavalerie, sabres levés, étendards et trompettes au
vent, descendirent d'un seul mouvement. Ils se ruèrent sur les Anglais. Ventre
à terre, brides lâchées, sabre aux dents, pistolets au poing, telle fut
l'attaque! (Victor Hugo)
Consignes
a) Identifie dans ce texte les verbes d'action exprimant
la violence.
b) Relève les termes exprimant la
rapidité ou la promptitude des actions.
c) définis un texte dramatique.
Synthèse
Le terme dramatique vient du grec
"drama" qui signifie action. Le registre dramatique s'observe
surtout dans les pièces de théâtres ou les textes narratifs: L'action se
déroule avec violence et rapidité, et
le lecteur est soumis au suspens du récit. Cela se traduit dans un texte par
l'enchaînement de plusieurs actions, le rythme prompt des phrases ou des
vers, le coup de théâtre et les revirements .
|
Activité:
8 Le ton ou registre fantastique
Texte
Il
est présentement une heure du matin. J’ai l’impression que la maison va
tomber tant qu’il vente. Cela fait plus de deux jours que Mère Nature est
déchaînée. Mais l’orage semble plus intense qu’hier. Le bruit est
tellement fort qu’il me fait trembler. Il m’a sorti de mon rêve qui est
maintenant rendu obsessionnel. Chaque fois, je vois mon père qui
m’appelle et qui me prend dans ses bras. Or, cela fait plus de dix ans
qu’il est disparu et que je n’ai jamais su pourquoi. Il était une partie
de moi et il m’appelait « mon petit
Pierre-Paul ». J’ai toujours voulu le retrouver et ça m’obsède.
Consignes
a) Relève dans ce texte les termes qui
expriment l'épouvante, l'angoisse.
b) Dis si le fait raconté a une origine
surnaturelle ou rationnelle.
c) Définis un texte fantastique.
Synthèse
Le
récit fantastique communique l'angoisse d'un personnage devant une
manifestation surnaturelle menaçante, liée au mal ou à la mort. On peut
hésiter jusqu'au bout entre l'interprétation surnaturelle et l'explication
rationnelle. On parle non pas de fantastique, mais de merveilleux si le
surnaturel paraît absolument normal, comme dans les contes de fées . Les
textes fantastiques, pour transformer la description en impression, usent de
comparaisons et de métaphores, de connotations effrayantes, de modalisateurs, des exclamations exprimant l'angoisse. Dans un texte fantastique, le lecteur
cherche à comprendre et hésite entre plusieurs solutions. Cette tonalité
aborde les thèmes de la peur, des fantômes et des vampires, des créatures
invisibles mais présentes, des monstres , des métamorphoses, de la malédiction, des objets qui s'animent, du rêve qui devient réalité, de la mort inexpliquée, de la folie, etc.
|
Réinvestissement
Activité
9
Consigne
Indique la tonalité de chacun des texte
dans sa colonne correspondante.
N°
|
Textes
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Tonalités
|
1
|
Alceste, c'est mon ami, il est gros, il aime bien manger. Agnon, c'est
le premier de la classe, on ne l'aime pas trop. Il n'est pas très fort pour
le sport et il pleure trop facilement. Maixent a des jambes très longues et
toutes maigres, avec de gros genoux sales. (R. Goscinny)
|
?
|
2
|
Le fils revient; et dans quel moment ? Au moment où son père vient
d'expirer. La fille ne saurait se persuader qu'elle n'a plus de plus de père:
elle est penchée vers lui, elle semble chercher ses derniers regards.
(Diderot)
|
?
|
3
|
Ils étaient trois mille. Ils faisaient un front d'un quart de lieue.
C'étaient des hommes géants sur des chevaux colosses. Le Maréchal tira son
épée et prit la tête. Ces escadrons énormes s'ébranlèrent. Toute cette
cavalerie, sabres levés, étendards et trompettes au vent, descendirent d'un
seul mouvement. Ils se ruèrent sur les Anglais. Ventre à terre, brides
lâchées, sabre aux dents, pistolets au poing, telle fut l'attaque! (Victor
Hugo)
|
?
|
4
|
Tout cela était beau de force ou de grâce: le paysage, l'homme,
l'enfant, les taureaux; et, malgré cette lutte puissante où la terre était
vaincue, il y avait un sentiment de douceur et de calme profond qui planait
sur toutes choses. Quand l'obstacle était surmonté, le laboureur reprenait la
sérénité des âmes simples et jetait un regard de contentement paternel sur
son enfant qui se retournait pour lui sourire. (George Sand)
|
?
|
5
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Alors apparaissent des choses belles et mystérieuses. Des choses
qu'elle n'a jamais vues ailleurs. Elle voit une étendue couleur d'or. La
terre bouge. Il y a des ruisseaux d'or qui coulent sur place. La lumière
ruisselle de toutes parts. Tout cela est étrange et lointain. Elle voit la
forme d'un palais d'argile. Puis d'un seul coup, tout cela s'en va! (Le
Clezio)
|
?
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6
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Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis En ce temps-là, la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Tu vois, je n'ai pas oublié (Louis Aragon) |
?
|
7
|
Les émigrés vivaient dans des quartiers réservés, des bidonvilles, des
hôtels miteux. Il y a diverses catégories: alcooliques, tuberculeux,
dégénérés. Les gens étaient bruyants, se trompaient de direction ou buvaient
salement. Et quelques fois, dans ces caricatures de l'humanité, dans ces
corps souffrants, mutilés par la misère, dans ces pièces noires, froides,
entre le linge sale, l'un de ces déchets portait en lui la lumière qui le
ferait souffrir davantage. (Claire Etcherelli)
|
?
|
8
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Je ne viens point jeter un regret inutile
Dans l'écho de ces bois témoins de mon bonheur Fière est cette forêt dans sa beauté tranquille, Et fier aussi mon cœur. (Alfred de Musset) |
?
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9
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Il pleure dans mon cœur
Comme il pleure sur la ville Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? (Verlaine) |
?
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10
|
Tout me rappelait à vous dans ce séjour paisible; et les touchants
attraits de la nature et l'inaltérable pureté de l'air, et les mœurs simples
de ses habitants, et leur sagesse égale et sûre. (J.J.Rousseau)
|
?
|
Résultats
Texte : Un
retournement de situation.
Les
brigands entrèrent en action peu après minuit. Leurs compagnons préalablement
venus en éclaireurs se dirigèrent
immédiatement vers les endroits repérés. Mais la résistance et la
riposte furent promptes, dont
l’agressivité les surprit tout d’abord.
Les autres vinrent à la rescousse ; tous réagirent vivement en s’acharnant contre la palissade
où ils tentaient d’ouvrir des brèches ;
mais rendant coup pour coup, des forces invisibles et étranges les
refoulaient, et les brigands avaient le
sentiment que des hommes
particulièrement musclés s’opposaient à leurs efforts. L’un d’eux plongea son
poignard dans la palissade, comme pour éventrer un ennemi ; un de ses
propres camarades se plia en deux et s’écroula, le corps ensanglanté.
Alors
les coups de matraques, de massues et de
gourdins commencèrent de pleuvoir
sur eux tous : à la tête, dans le dos,
sur les flancs, entre les jambes, dans les reins. Aucun endroit
n’était épargné. Certains avaient même
la certitude que des femmes les griffaient au visage, les mordaient au cou
ou s’acharnaient à les dévêtir.
Ce fut un total endiguement ; toutes leurs forces systématiquement
neutralisées, se trouvaient violemment retournées contre eux-mêmes sur le
terrain d’action qu’ils avaient choisi.
« Comment ! On n’a pas fait
ch…. du poivre en ville pour céder devant des minables. Tuez-les ! », dit le chef du gang, un homme solide, tout en
muscles, l’air résolu, de taille élancée et à la tête ronde.
« Mais,
on n'en voit personne » : lui
répondit quelqu'un.
« Tant
pis ! Tuez-les en vrac ! », précisa le chef
à voix basse, mais impérative.
Tous sortirent leurs poignards, se
lancèrent à l’assaut comme dans une
vendetta ; comme les ennemis demeuraient invisibles, chaque
coup donné dans le vide atteignait immanquablement un membre du gang qui s’écroulait en
étouffant un cri, ou décampait en emportant l’arme platée dans son abdomen,
entre ses omoplates ou dans ses côtes ; ou bien, il poignardait son propre
voisin avant de s’effondrer.
«
Il faut résister ! Nous y parviendrons ! Tuez-les toujours, tuez-les tous… » ,
continuait d’ordonner le chef.
Soudain, lui-même se sentit pris à
bras-le-corps ; il voulut se
débattre, il fut vivement bâillonné avec
un bouchon d’herbes fourré dans sa bouche. Quelqu'un vint à son secours, à qui un coup de casse-tête brisa aussitôt
la clavicule ; il battit en retraite en s’enfonçant dans la brousse tandis
que le chef, pieds et poings liés, se
débattait par terre. Ses compagnons
essayèrent de s’emparer du paquet ;
des coups de matraques fracassèrent la mâchoire, le bras ou le tibia à plus
d’un parmi eux. Impuissants, vaincus et mis en déroute, les rares qui eurent le
courage de jeter un regard en arrière
virent leur chef maîtrisé, mis en fagot coincé dans un porte-cochon où
il fut solidement ligoté.[….]
Devant
un tel spectacle, ses camarades, qui voulaient faire preuve d’humanité et de
solidarité fraternelle vis-à-vis de lui, prirent leurs jambes à leur cou, en s’enfonçant résolument
dans la brousse.
Olympe Bhêly QUEMUN, " le veilleur de nuit",
in La naissance d’Abikou, Cotonou, Ed.phoénix d’Afrique, 1998.PP.53-54
in La naissance d’Abikou, Cotonou, Ed.phoénix d’Afrique, 1998.PP.53-54
2.2
Intention , hypothèses et choix
de forme de lecture
Activité 10
Consignes
a) Tu
lis attentivement le texte et tu en dégages la structure (le nombre de paragraphes)
b) Tu Précises les références du texte et tu
dis ce que tu sais de son auteur.
c)
Tu dis
ce que désigne:
- la situation initiale
- l’élément modificateur ou perturbateur
- la série d’actions ou
péripéties
- la situation finale.
d) Tu choisis l’intention de l’auteur : décrire –convaincre -expliquer- narrer – donner des ordres.
Résultats
Capacité 3: Construire
le sens du texte
Activité 11 : Construire
le sens du texte avec la grammaire et le lexique
Consignes
a)
Tu relèves
les différents temps verbaux et les modes
du texte.
b)
tu
précises les temps verbaux et les modes
dominants du texte .
c)
Tu
dis à quoi servent ces temps et ces
modes dominants.
d)
Tu précises dans un tableau
les verbes d’action (agir) et les
verbes de mouvements ( déplacements) .
e)
Tu
cites dans le texte quelques repères
temporels (indicateurs de temps)
f)
Tu
résumes la substance du texte .
Activité12 : Construire le sens du texte avec la technique de
lecture
Consignes
a)
Tu
précises dans un tableau, les deux
personnages en action dans le texte
ainsi que les pronoms ou autres mots les représentant
b)
Tu
dis à quelle forme de discours
est la phrase suivante:
« Mais, on ne voit personne, lui
répondit quelqu'un»
c)
Réécris
cette phrase au discours indirect
d)
Dis
si le narrateur est :
-un des
personnages qui interviennent et parlent
dans le texte
-un personnage
choisi par l’auteur pour
raconter l’histoire
-auteur
–narrateur extérieur à ces personnages
et à l’action
e) compose dans le texte le champ lexical
de « batailles » et tu retrouves dans le texte un adjectif
montant la spontanéité des
attaques, puis tu formes un nom a
partir de cet adjectif.
f) Tu dis si ce texte est
Fantastique
Dramatique
g) Dis le type du texte.
Capacité
4 : Réagir par rapport au texte
Activité
13
Consignes
a) Dis
si tu peux identifier ceux qui combattent les brigands en justifiant ta réponse.
b) Tu dis l’intention des bandits sur leurs victimes puis
tu dis ce que tu penses de la réaction de celles-ci (les victimes) .
c) Tu dis, si selon toi, ces faits et ces actions racontées sont réels ou imaginaires en justifiant
tes réponses. En déduire si on peut
recruter ces forces invisibles pour assurer la sécurité des biens et des personnes
RETOUR ET PROJECTION
Capacité
5
: Evaluer sa démanche de lecture
Activité
14
consignes
a) Fais le bilan de ce que tu as
apprécié, retenu, compris ou appris.
b) Énuméré les difficultés rencontrées et précise les
circonstances dans lesquelles tu peux
utiliser ces connaissances
acquises.
c) A partir d’un thème de ton choix, tu
produis un texte ayant la même tonalité .
Résultats
Résultats